Quelle étincelle a-t-elle déclenché la vie ? Biologistes, biochimistes, géophysiciens, climatologues, océanologues, astrophysiciens cherchent .... Les traces connues les plus anciennes remontent à 3,7 milliards d’années : il s’agit de roches dont la nature enrichie en carbone laisse penser qu’elles ont abrité un métabolisme archaïque.

 

Mais du fait de la tectonique des plaques et de l’érosion, il manque aux chercheurs un milliard d’années de l’histoire du globe pendant lesquels des scénarii ont pu se produire pour créer la « soupe primordiale ».

 L’américain Stanley Miller en 1953 a bombardé 7 jours durant de décharges électriques un cocktail de méthane, ammoniac, hydrogène et azote, reproduisant l’atmosphère du ciel préhistorique zébré d’éclairs. Cela a produit des acides aminés, dont 13 des 22 qui servent à fabriquer des protéines. Et on vient d’y trouver de la méthionine, molécule impliquée dans la formation de l’ADN. Cette même réaction a pu se produire dans le cosmos et la vie s’épanouir ensuite dans l’océan qui comporte les conditions idéales de pression et de température.

 L’océan a pu être aussi le lieu de la réaction originelle et protéger dans les lipides de l’écume des vagues les briques de la vie : carbone, hydrogène, azote, méthane, métaux divers contenus dans les sources hydrothermales qui jaillissent le long de la croûte terrestre.

Les rivages marécageux ont pu faire émerger des acides aminés qui se seraient associés à d’autres éléments comme l’argile et former des protéines produisant de l’énergie par oxydo-réduction ou par photosynthèse.

D’autres cherchent les origines dans l’espace : le vide interstellaire abrite tous les éléments nécessaires à la fabrication de la molécule de base du vivant. Le sol terrestre, arrosé pendant des millions d’années par des poussières cosmiques, 3 km d’éléments chimiques auraient fourni les bases de l’atmosphère et du ribose, sucre constituant le squelette d’un système génétique précurseur de l’ADN…