Nous avons l'impression que la pauvreté dans le monde augmente, pourtant elle diminue !

Cela du fait de la mondialisation, réalité bien concrète et qui se traduit notamment par des échanges économiques mondiaux accrus. Et ceux-ci produisent surtout des bienfaits :

 La pauvreté a reculé partout de façon spectaculaire !

Entre 1981 et 2015, l'espérance de vie sur la planète est passée de 63 ans à 72 ans. Un bond de 14%. Une embellie attribuée à l'augmentation des revenus et à l'amélioration de la nutrition.

Entre 1981 et 2013 (dernières données disponibles fiables), la part de l'humanité vivant avec moins de 1,90 dollar par personne et par jour (données corrigées des évolutions de pouvoir d'achat) est passée de 42 % à 10,7 %. Soit une réduction de 75 % !

Cette baisse de l'extrême pauvreté est d'autant plus importante que la population mondiale a augmenté de 59 % durant la même période.

En fait, les échanges commerciaux et la mondialisation ont provoqué une augmentation de la productivité mondiale (malgré l'augmentation de la population). Ainsi, le revenu par habitant a augmenté de 58,5 % entre 1981 et 2013.

 C'est un fait incontestable, ça va mieux dans de nombreux domaines : éradication de la pauvreté, amélioration de la nutrition, hausse de l'espérance de vie, chute de la mortalité infantile, éducation. Selon les chercheurs Laurence Chandy et Geoffrey Gertz, de la Brookings Institution, « une réduction de la pauvreté d'une telle ampleur est sans précédent dans l'histoire.

Jamais autant de gens n'ont été sortis de la pauvreté en si peu de temps ». La plus forte réduction de l'extrême pauvreté a été observée en Asie de l'Est (de 81 % à 3,7 %) et en Asie du Sud (de 55 % à 15 %).

Même en Afrique subsaharienne, l'amélioration est bien réelle. Certes, les drames se succèdent (guerres, terrorisme, tragédies climatiques), mais l'écart se réduit, en matière de qualité de vie, avec le reste du monde. En 1990, 54 % de la population africaine vivait dans la pauvreté absolue. Ce seuil a même atteint 59 % en 1993. Depuis, ce chiffre est tombé à 41 %.

Ce n'est pas suffisant, mais c'est un progrès.

 On note aussi une nette évolution pour d'autres indicateurs. Dans cette région du monde, l'apport calorique est passé de 2.138 à 2.448 kilocalories sur la même période : une augmentation de 15 % (la norme admise recommande que les hommes adultes modérément actifs consomment entre 2200 et 2800 kilo­ calories par jour et que les femmes modérément actives consomment entre 1800 et 2000 kilocalories par jour).

Toujours en Afrique subsaharienne, malgré les drames, l'espérance de vie est passée de 48,5 à 59,9 ans, une amélioration de 23,5 % (soit beaucoup plus que la moyenne mondiale). La propagation du virus du sida, qui menaçait tant les populations, a été endiguée grâce à l'action bénévole de dizaines de millions de contribuables surtout britanniques et américains qui subventionnent largement la distribution gratuite de médicaments antirétroviraux dans les zones d'Afrique les plus touchées. Résultat, (c'est un paradoxe qui mérite d'être relevé et expliqué, malgré une succession de tragédies géopolitiques), sur le critère du bien-être humain, l'Afrique subsaharienne affiche des progrès tangibles, mesurés et bien réels.

Selon l'ONU, le taux de mortalité infantile dans le monde est passé de 64,8 pour 1.000 naissances en 1990 à 30,5 en 2016. C'est une réduction de 53 %.

En Afrique subsaharienne, il est tombé de 108 à 53, soit une réduction de 51 %.

Du côté de l'enseignement : entre 1981 et 2014, la part de la population mondiale inscrite dans les établissements d'enseignement supérieur est passée de 13 % à 36 %. En Afrique, ce chiffre est passé de 2 % à 9 %.