Propos et opinions sur le « bonheur », saisis au gré des échanges  :
- absence de malheur pour nous, pour nos proches, mais ce serait une conception égoïste ; le bonheur  des autres est nécessaire à mon bonheur
- absence de souffrance (cf Epicure : mesurer, contrôler ses désirs, se détacher des objets de désir)
- Distinguer le bonheur  des moments de joie, de la satisfaction, du contentement faisant suite à un évènement heureux mais fugace.
- Le bien-être matériel ne suffit pas et avoir ce que l’on désire ne permet pas à coup sûr d’atteindre  « le bonheur ». Cependant, peut-on concevoir le bonheur sans bien être ?
- On peut être heureux sans que ce soit « Le Bonheur »
- chez les Grecs anciens, l’aristocratie consistait à être courageux, droit, instruit = l’excellence, la vertu, cependant il ne s’agit pas seulement d’être bon
- Le fameux « Eureka ! » d’Archimède est un cri de bonheur, mais il a accompli un parcours et souffert avant de trouver
- Se pose la question du « scandale du mal », le mal qui atteint les justes, les innocents, les méritants
- chacun a sa vision et sa façon de réaliser « son bonheur ». Pour l’enfant pauvre de Mexico, s’en sortir chaque jour est une conquête quotidienne de bonheur
- les religions sont dans la promesse : l’au-delà, le messie, le Paradis ou l’Enfer. Le bonheur humain est secondaire et incomplet par rapport à l’amour divin. Pour Saint-Augustin, on peut poursuivre le bonheur en étant vertueux. Pour Kant, il s’agit de se rendre digne d’être heureux en mettant en pratique les impératifs catégoriques qui fondent  la morale
Il ressort que pour parvenir à ressentir « le bonheur » il faudrait des conditions :
- s’inscrire dans la réalité et non dans l’imagination ou le virtuel
- la durée pour réaliser des choses dans une vie. L’oeuvre peut être notre vie elle-même, divers composants permettant de relier les périodes de cette vie et de leur donner du sens  pour l’ériger en mission (exemple : Mandela)
- Avoir l’espoir d’être heureux et si le bonheur cesse, continuer à être heureux de l’avoir vécu
- la liberté d’action et de penser
- des choses incontournables ne peuvent manquer : par exemple les amis
- mettre ses actes en accord avec ses propres principes moraux, ou religieux.
- Encore faut-il décider d’être heureux. Une question d’optimisme, de résistance aux épreuves de la vie. Cf Raymond Aubrac : « résister c’est être optimiste ». A nuancer toutefois, les épreuves peuvent renforcer mais aussi détruire les individus.
- C’est un rapport harmonieux à un monde harmonieux, telle l’harmonie cosmique des anciens Grecs
- Mais si le monde n’est pas harmonieux, peut-on être heureux dans une société injuste ? Oui, à condition de lutter et de voir les améliorations

En conclusion :
- il est vain de prétendre saisir une définition du « Bonheur », car comme l’indique la Constitution des Etats Unis, c’est la RECHERCHE du bonheur qui est notre but.
- On le trouve chemin faisant, par des rencontres, des actes.
- Ce n’est pas seulement l’instant présent, c’est un parcours, le parcours qui nous a permis de l’atteindre
- Le bonheur ne peut être que partagé, avec les siens, avec les autres…
- « le Bonheur» n’est pas un absolu, ni éternel,  ni une addition de bonheurs. Bien plus, c’est la façon de vivre de celui qui possède « le bon esprit », « l Eudemonia » (demon = esprit), qui vit en bonne relation avec les autres, avec les lois, qui cherche à donner un sens à son « être », plutôt qu’à accumuler « les possessions ».
- C’est une quête de cohérence dans sa vie
- Etre fier de la vie qu’on a vécue
- Ainsi peut-on atteindre cet  ETAT de contentement durable, qui procure une sérénité intérieure.

parmi d’autres auteurs:
1 -Aristote et le bonheur       2 – Kant et le bonheur